Dacove Jeune Impétueux
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Posté le: Dim 21 Mar 2010, 14:49 Sujet du message: [F]Cauchemar |
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Le noir. Partout autour de moi, du noir.
A mes pieds, quelque chose.
Le noir.
Je le ressens mais ne peux le voir. J’ouvre mes yeux.
Le noir et le vide.
Ma vision devient de plus en plus nette.
Le noir . . . et quelque chose d’autre.
Des marches à mes pieds. Mon corps est dur. J’essaye de bouger. Pas de résultat.
Le noir et l’escalier.
Quelque chose qui monte. La peur s’insuffle en moi. Le quelque chose fait peur à mon corps.
Le noir, l’escalier et la chose.
Une forme. Mon corps est paralysé par la peur. Mon esprit prend peur à son tour.
Le noir, l’escalier et la forme.
La forme devient plus nette. Plus humaine. Mon coeur bat la chamade. Fuir. S’échapper. Mon esprit s’enflamme.
Le noir, l’escalier et la forme humaine.
Elle s’approche. Menace. Danger. Partir. Mon esprit m’avertit. Mon corps bouge. Tout doucement. Je gravis les marches.
Le noir, l’escalier et la menace.
Elle accélère son rythme. Elle me rattrape. Je cours. De plus en plus vite. Courir. Fuir la menace.
Le noir, l’escalier et la menace qui cours.
Je l’entends. Son souffle rauque. Je peine à le distancer. Je tourne ma tête et l’aperçoit.
Le noir, l’escalier et l’homme.
Il court. Me rattrape peu à peu. Je le voie. L’homme que je crains. Il sourit. La folie. La haine. Le désespoir. Je fuis.
Le noir, l’escalier et lui.
Une lumière. Fin de l’escalier. Accélère encore. Sprint. A bout de souffle. Il gagne du terrain. Chemin blanc. Reste noir.
Le noir, le chemin et lui.
Des tableaux en lévitation. Sa respiration. Moi sur les tableaux. Fragment de mémoire. Lui sur un tableau. Angoisse. Doute. Coup d’œil. L’ombre me suit.
Le noir, le chemin, les tableaux et l’ombre.
Couloir vire au rouge. Des portes. Des numéros inscrit dessus. Gauche 1, 2, 3. Droite : 42, 41, 40. Gauche croissante. Droite décroissante. Je suis le treizième. Porte 13. Je m’arrête.
Le noir, le chemin, la porte et l’ombre.
Il va plus vite. Il a peur de la porte. Peur de ce qu’elle renferme. Je prends la poignée. Je reprends mon souffle. Je tire la porte. Aucune réaction. Peur. Angoisse. Désespoir. Il se rapproche.
Le noir, le chemin, la porte, l’ombre et le temps.
Il ri. Effrayant. Je pousse la porte. Elle bouge légèrement. Je prends de l’élan. Coup d’épaule. Craquement. Elle s’ouvre. Pièce noire. Une table. Sur la table une petite pyramide et un gant.
Le noir, la pièce, l’ombre et les objets.
Le gant brille. Je l’enfile. Il arrive près de la porte. Il sourit. Il devient plus net. Objet de ma hantise. La pyramide change de forme. Trois pyramides. De la lumière à mes cotés.
Le noir, la pièce, l’ombre, les objets et la lumière.
Nous sommes trois. Ombre. Lumière. Moi. Ombre et lumière change. Moi souriant. Moi sérieux. Moi moi. Le décor se modifie. Salle avec trois trônes. Nous sommes assis.
La salle, les trois trônes, moi ombre et moi lumière.
Ils parlent. Je ne comprends pas les mots. Je comprends le sens. Nous sommes trois. Nous ne sommes qu’un. Trois en un. Ombre représente la soif de sang. Lumière représente l’esprit. Je représente le lien social.
La salle, les trônes et les autres moi.
Ombre se plaint. Il n’est presque jamais là. Lumière réplique. Cela représente trop de charge pour le corps. Ombre fait la tête. Lumière est sérieux. Je ne sais que dire. Ombre se lève. Rire empli de folie. Il vient vers moi. Sa main se transforme. Une lame grande et effilée. Il se prépare à frapper.
La salle, les trônes, le bourreau et le spectateur.
Lumière parle. Il affirme que ça ne marchera pas. Ombre l’ignore. Son sourire s’élargit. Sa lame avance rapidement vers moi. Paralysé. Je ne peux rien faire. Terreur. Je la voie. Elle bouge lentement. Inexorablement. Tranchant l’air. Elle arrive à proximité de mon cou. Elle touche ma peau.
La salle, les trônes, le fou et le spectateur.
Dacove se réveilla en sursaut. Il était en sueur, son corps lui faisait mal et il y avait quelque chose de chaud qui coulait dans sa bouche.
Après avoir repris ses esprits il se dirigeât dans la salle de bain, marchant du mieux qu’il pouvait. Il titubât, faillit tomber, mais se rattrapa de justesse à un mur. Il ne ressentait presque plus ses jambes, seul la douleur semblait vouloir parvenir jusqu’à son cerveau.
Après quelques moments il parvint tout de même à en atteindre la porte, qui s’ouvra alors automatiquement grâce a un système de capteur dans le sol et le plafond. La technologie lui éviterait donc la difficulté d’ouvrir la porte.
La pièce s’illumina au moment où il entra, révélant son reflet dans le miroir en face de lui.
Il était pale, trop pale pour un simple cauchemar. Son visage était déconfit, ses yeux verts étaient injectés d’un sang rouge vif. Il avait quelque chose dans la bouche, quelque chose de chaud et qui semblait être de plus en plus présent. Il se dépêchât d’aller se rincer la bouche, ce qu’il crachat dans l’évier l’inquiétât fortement. Sa bouche se remplissait de sang, et pas une petite quantité de surcroît. Il se rinça méticuleusement la bouche et appela l’équipe médicale par l’intermédiaire d’un des communicateurs qui parsemaient ses quartiers.
Il ne se souvenait pas de son rêve, et préférait évité de se souvenir de quelque chose qui avait réussit à le mettre dans cet état, même si cela pouvait lui causer du tord dans le futur. _________________
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