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Concours de Textes RP#2 - Les textes

 
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Tetsuda Owen
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 MessagePosté le: Jeu 28 Mai 2009, 11:53    Sujet du message: Concours de Textes RP#2 - Les textes Répondre en citant Back to top

Texte de Vakrel
Le commodore Mèraton, plongé comme à son habitude dans une obscurité quasi-totale, était en piteux état. Il n’avait subit aucune attaque mais la majorité de ses équipements étaient non fonctionnelles. Ce changement de galaxie non contrôlé et non désiré, avait provoqué la discorde aux seins des appareils informatisés. Le dock, situé sur le dessus du vaisseau, ne permettait plus une réception efficace des marchandises. Son emplacement avait soigneusement été choisit afin de diminuer les coûts énergétiques reliés au déplacement des masses. Il était logiquement plus aisé de descendre un objet que de le monter. Cependant, le vaisseau était maintenant en hibernation à cause de la défectuosité des salles recevant les marchandises. Elles n’étaient plus en état d’isoler, ni de purifier les dernières entrées récemment obtenues. On devait maintenant avoir recours à la bonne vieille méthode de la quarantaine afin d’éviter les contaminations et les épidémies. Ce qui retardait malencontreusement les réparations urgentes de l’armature et du radar.

L’équipage au chômage attendait donc la fin de la quarantaine avant de se remettre au travail. Ce qui n’aidait pas à l’ambiance de plus en plus austère au sein du vaisseau. L’ennuie causé par le manque de travail, ajouté à la tristesse que cause la perte d’êtres chers, avait noyé de sifflements plaintifs l’ensemble du Mèraton. Dans les chambres à sommeil, les Averys perchés au plafond, la tête en bas, se compressaient les uns les autres dans l’espoir de mutuellement se consoler. Chacun de leurs cris assombrissaient le visage blanchâtre en forme de cœur de leur Haut-major Vakrel.

Assis au centre de la salle des commandes, ne comprenant toujours pas ce qui s’était produit, le Haut-major Vakrel angoissait. Comment était-ce possible que tous les équipements de pilotage deviennent incontrôlables? Où était-il ? Pourquoi, sans aucun dégât apparent, les hautes ondes lumineuses du radar à quartz ne fonctionnaient-elles plus? Trop de questions et pas de réponse, c’était la galère. Seul le Créatorium II répondait à l’appelle. Plus d’une cinquantaine de vaisseaux avaient disparus. Dans quel bourbier il s’était foutu cette fois-ci.

Il releva la tête et s’aperçut que tous les membres de son centre de pilotage le regardaient désespérément. Même Xaw, son petit ovthus de compagnie, le fixait. Ses yeux globuleux au travers de son bocal rempli d’eau méthanisé allaient même à le supplier. Ce petit animal à branchies était un vrai petit tube digestif sur nageoires. Le Haut-major lui donna alors une pincer de petites sangsues gonflés de sang. Le petit ovthus fonça afin de toutes les engloutir en un temps record. À chaque bouchée, il semblait un peu plus heureux, ce qui réconfortait le Haut-major Vakrel. Il releva sa tête de nouveau, ses subalternes semblaient le regarder avec encore plus de désespoir. Il se rappela un conseil de ses précieux géniteurs: Quand on ne sait pas quoi dire, vaut mieux ne rien dire. Il se leva et annonça qu’il quittait pour ses appartements.

Arrivé dans sa chambre, le Haut-major Vakrel retira sa toge blanche, vêtements communs à tous les Averys. Il grimpa sur son plafond haut de 4 m pour y méditer la tête par en bas. Comme tous les Averys, il avait tout le corps et les patagiums tatoués. Il se mit à les redessiner du bout de ses doigts afin de diminuer son stress intérieur. Comment pouvait-il renverser la situation? Qu’est ce qu’il y avait d’encore d’intact sur le vaisseau pour réanimer la fierté de son équipage? Le musée répondit-il à lui-même et avec un certain dédain. Comment un endroit aussi statique pouvait-il réanimé le cœur de chacun des mécaniciens, des miniers, des pilotes des… mais… mais oui! C’était bel et bien ça la solution!

Le Haut-major Vakrel lâcha son perchoir pour retomber sur ses serres en culbutant durant sa chute. Un mouvement plutôt rapide puisque qu’il n’y avait q’un mètre et demi entre sa tête et le sol. Il remit sa toge et se précipita vers la porte. Au moment où il mettait la main sur la poignée, on cognait. Il ouvrit la porte aussitôt. Ianhkel, son officier second avait les plumes hérissés sur le dessus de sa tête ronde. Son visage blanc en forme de cœur était à son expression maximale de surprise. Il était complètement bec bée. Le Haut-major Vakrel avait retrouvé son aura de confiance inébranlable, il avait maintenant l’œil du faucon.

- Qui a-t-il Ianhkel ?
- Nous avons utilisé le vieux système Radar X3 et il semblerait que cette technologie hétéroclite fonctionne bien sur cette galaxie. Gloire au recyclage !
- Gloire au recyclage Ianhkel ! Vous avez découvert quelques choses ?
- Oui Haut-major, nous avons découvert trois planètes probablement habitées et 4 concentrations énergétiques attribuables à des vaisseaux spatiaux.
- Merci Kenah, je me dirige à mon poste, mettez moi en communication avec l’ensemble de nos vaisseaux.
- Vous voulez dire l’ensemble des vaisseaux observés sur le radar Haut-major ?
- Non, l’ensemble de nos vaisseaux Ianhkel. De nos vaisseaux !

Il retourna à son poste, Xaw réclamait encore d’autres sangsues gonflées de sang. Il lui en donna une triple portion avant d’ouvrir la vidéo conférence. Un carillon se fit entendre sur le Mèraton et le Créatorium II.

- Chers membres de mon équipage. débuta-t-il. Je sais que nous éprouvons des moments difficiles. Certains ont même qualifiés ces moments de tristes.

Il prit une pose.

- Mais c’est faux! Pourquoi pleurer la mort de gens qui ne le sont pas. Si le Mèraton a survécu, pourquoi pas d’autres vaisseaux? Le Créatorium II en est la preuve. Nous avons maintenant un radar fonctionnel et nous allons chercher nos compatriotes. Nous allons les retrouver, je vous le promets.

Il prit une seconde pause pendant que Xaw jubilait avec toutes ces sangsues à sa porter.

- Encore plus important, nous nous devons de profiter de cette chance qui nous est offerte. Nous avons la chance d’explorer une galaxie encore inconnue des nôtres. Nous devons aménager un nouveau musée afin d’y concentrer les nouveaux matériaux, végétaux et animaux que nous retrouverons ici. Notre devoir est maintenant de renforcir le savoir de notre propre espèce. J’ordonne donc que nous aménagions la salle G-204 à cette fin et dans les plus bref délais. Gloire à la connaissance !

À ce moment précis, tous les Averys perché culbutèrent simultanément pour retomber sur leurs serres en répétant haut et fort : Gloire à la connaissance ! Le Mèraton revivait et l’espoir était revenu. Sur le Créatorium II, c’était l’euphorie. Il y avait maintenant un commandant à bord de cette flotte, les travaux en cours avaient maintenant une signification.


***

Une semaine plus tard, quelques salles de réception des marchandises avaient été réparées. On avait aussitôt envoyé quelques diplomates afin de communiquer avec le Seigneur Antares, l’autorité en place dans cette parcelle de la galaxie. Un permis de commerces, d’extractions minières et de recherches scientifiques avait été alloué sur quelques planètes voisines. La phase de la restauration se déroulait à plein régime.

Syvkrel était debout devant son écran tactile. De celle-ci émanait des couleurs fluorescentes qui empêchait l’obscurité totale. Outre un perchoir qui permettait de travailler la tête par en bas (l’écran était mobile et renversable), la petite pièce était dénudée de mobilier. Elle était conforme au standard Averys qui s’accommodait très bien de la plus grande simplicité.

Syvkrel était le maître technologicien du vaisseau. Ces 2m32 faisaient de lui un petit Averys. Malgré sa petite taille, il en imposait beaucoup. Il avait longtemps insisté pour conserver le radar X3, qui était selon lui le système de repérage le plus fiable qu’il soit.
- Ce système de radar a un rayon d’action minuscule, Haut-Major, mais il vous dépannera toujours en cas de besoin. Avait-il dit pour clore sont exposés.

- Gloire au recyclage ! Avait répondu ce dernier.

Le Haut-Major Vakrel lui donnait une confiance absolue sur toutes questions techniques reliés aux différentes technologies composant le vaisseau. C’était aussi grâce à lui que certaines salles de réception fonctionnaient déjà à plein régime. Il avait identifié 5 pièces maîtresses qu’ils considéraient moins résistantes au mouvement intergalactique. Basé sur cette intuition, il avait produit un protocole de réparation qui solutionnait avec un taux de succès de 87,47% le problème des différentes salles de réception.

Il devait maintenant solutionner le problème de la boîte noire du vaisseau. Celle-ci était maintenant informatiquement inaccessible. C’était devenu une priorité. Syvkrel ne comprenait pas trop pourquoi, mais comme à son habitude, il avait accepté la mission sans questionner. Il avait demandé qu’on lui apporte physiquement cette boîte noire mais le technicien informatique tardait à la lui rapporter. C’était fâcheux puisque sa liste de réparation n’avait jamais été aussi épaisse.

***

Purskel, doyen et astronome en chef de la flotte, parcourait pensif les hauts et minces corridors du commodore Mèraton. Quelques rares néons jaunâtres tapissaient les rebords du corridor pour atteindre le minimum de lumière nécessaire à la bonne visibilité des Averys. Les labos de Purskel avaient été lourdement abîmés, on lui avait donc aménagés une pièce, située à l’autre extrémité du vaisseau, pour qu’il puisse poursuivre ses études en attendant la fin des réparations. Il palpitait intérieurement de joie, ce vieux condor des sciences était face au plus grand défi intellectuel de sa vie. La théorie Mendkrel était-elle vraie? Y avait-il vraiment des formations en décagone de trous noirs permettant les voyages spatio-temporels? Il avait absolument besoin des coordonnés du vaisseau lorsque le Grand Déplacement avait eu lieu. C’était le nom qu’on avait donné au changement de galaxie qu’avait subit la flotte. Le Haut-Major avait été très réceptif à sa demande, ce dernier voulant d’abord et avant tout élucider le mystère. Tout deviendrait tellement plus clair et plus simple après avoir élucidé ce mystère.

***

Berkel, chef de la logistique de la de la soute B-22, était en charge du rassemblement des marchandises à commercialiser. Ces 60 kilos faisaient de lui un Averys physiquement imposant. Il était habitué à lever de lourdes charges. Aujourd’hui, on devait les entreposer dans les modules commerciaux. Ces derniers décollaient dans 3 heures. Cette fois-ci, on n’avait pas lésiné sur la qualité des marchandises à échanger. On se devait absolument d’avoir un premier bon contact avec l’empire d’Antares.

Les soutes étaient situées tout juste sous le dock. Encore une fois, cette configuration avait pour objectif de diminuer les mouvements d’objets. D’énormes boîtes composées d’un alliage de métal résistant mais léger étaient soulevées à l’aide d’un lève-charge hydraulique. Les Averys tiraient ensuite ce lève-charge pour déplacer les lourds contenus de chacune des boîtes jusqu’aux ascenseurs. Ces derniers se rendaient directement au dock.

***

Gankrel était plutôt nerveux à l’idée de commercer avec des primates non poilus. L’évolution favorisait rarement tout ce qui pouvait se rapprocher à l’ordre des mammifères. Ces derniers avait besoin d’une importante communauté animale et végétale afin d’apparaître. Plus souvent qu’autrement, une espèce d’hexapode, de céphalopode, d’amphibien, de reptile ou encore d’oiseau dominait intellectuellement la planète avant leur arrivé. Zarwel, un évolutionniste mort depuis des siècles, avait remarqué que la proportion d’eau par rapport la surface terrestre était corrélée au type d’ordre pouvant dominer intellectuellement une planète. Lorsque l’eau recouvrait la majorité de la planète, plus souvent qu’autrement, un céphalopode ou un amphibien la dominait. Dans le cas contraire, c’était généralement un insecte, un reptile ou un oiseau qui la dominait intellectuellement.

Les modules étaient les seules pièces éclairées du vaisseau. Une faible lueur émanait d’eux dans les différentes pièces de réception des marchandises. Cette lueur s’accentuait lorsque le module se rapprochait d’une planète à contacter. L’objectif de ce mécanisme était d’habituer les yeux des Averys à la lumière intense que projette le soleil sur une planète. La majorité des espèces préfèrent commercer le jour. Les Averys avec leur par d’aberration évolutive, devaient s’adapter à cette majorité afin de bien prospérer.

Gankrel se questionnait souvent sur la perception des autres espèces sur la sienne. Quel avait été le rôle évolutif des oiseaux dans cette galaxie? Y avait-il des espèces d’oiseaux intellectuellement dominantes ou était-elles toutes des cervelles de mammifère dans ce coin de l’Univers ? L’avenir le dirait très bientôt.

Il entra par la haute et mince porte du module, qu’il ouvrit en la glissant vers la droite. L’économie d’énergie était extrêmement importante sur un vaisseau Averys, on ne la gaspillait pas avec des portes automatisées. Ne pas gaspiller permettait souvent la survie de l’équipage complet dans les moments les plus difficiles comme celui qui venait d’être vécu. Les mécanismes automatiques étaient seulement utilisés dans les moments de crises ou la rapidité d’action était essentielle à la survie.

Rapidement, la lumière à l’intérieur du module aveugla Gankrel. Putain! Il avait oublié de mettre ses lunettes pare-luminosité avec toutes ces profondes réflexions philosophiques. Ces lunettes étaient le meilleur ami de l’Averys voyageur. Sans elles, on pouvait devenir aveugle au plein soleil. Les verres ronds de ces lunettes étaient issus d’un cristal bleuâtre. Un anneau d’acier entourant les verres, les reliait à une membrane élastique orangé composée de produits issus de trois plantes différentes. Les Averys évitaient la production synthétique de produit industriel. Il était souvent avantageux de laisser la nature les produire et de les cueillir par la suite. Bien entendu, il ne fallait pas non plus être dépendant de cette dernière. C’est pourquoi il y avait toujours des laboratoires prêts à reproduire synthétiquement une molécule ou un tissu organique si une carence s’annonçait.

Une fois les lunettes installées, Gankrel pénétra dans le module de conception commerciale. Il s’installa dans la pièce de décollage avec les autres commerçant déjà en place. Comme à son habitude, il était arrivé le dernier. Le pilote annonça le décollage imminent du module. Une nouvelle aventure allait commencer.
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Tetsuda Owen
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 MessagePosté le: Jeu 28 Mai 2009, 11:55    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Texte d'Alricaus
Un concours était programmé depuis plus de deux lunes maintenant et l’équipage attendait les deux juges qui devaient venir examiner le commodore, renommé par Alena en l’honneur de son maître, Alricaus.
La jeune femme avait profité de son inscription à ce concours pour refaire l’ensemble de son vaisseau-mère, du moins à l’intérieur, et, de fait, pour satisfaire ces lubies excessives de femme enceinte.

A quelques DU de là, un croiseur espion, équipé de tout le matériel nécessaire, faisait route vers le commodore qu’ils avaient désormais en vue.

« Hé, t’as vu ça ? Le truc rectangulaire avec ses antennes métalliques ?
-Oui, oui. Cette mouche mécaniquement caricaturée qui arbore fièrement la couleur marron appartient à Dame Alena.
-Tu veux dire qu’elle participe au concours avec…ça ?
-Oui, oui. A mon avis, elle doit se servir de l’engin de son mari bien plus que du sien ! »
Ils rirent grassement, appréciant l’œuvre d’art moderne qui se rapprochait, inexorablement.

« Ils arrivent ! Qu’on leur ouvre les sas » ordonna Alena qui les attendait avec impatience, décidée à faire de ce concours, un spectacle absurde.

Le croiseur s’engouffra dans le monstre en acier ayant déjà désappointé les deux compères. Il fut pourtant bien plus grand lorsqu’ ils firent leur entrée, accomplissant l’atterrissage, les yeux écarquillés de surprise.
L’eau semblait s’étendre à l’infini et les juges, hallucinés, s’apprêtaient déjà à rebrousser chemin, s’inquiétant d’avoir été pris dans une brèche spatio-temporelle et de ne plus pouvoir en sortir.
Avant que les manœuvres ne fussent entreprises, ils aperçurent, d’abord une forme diffuse, voletant dans les airs à une vitesse jamais rencontrée auparavant et avec une finesse qu’ils n’auraient sue à quel être attribué, puis un groupement distinct d’une dizaine d’humains, en chair et en os.
Les sourires qu’ils arboraient eurent raison de la méfiance et de l’inquiétude des juges qui n’en restaient pas moins interrogés.


« Bienvenue, je suis Alena et serai votre hôte le temps que vous adjugerez nécessaire à la découverte de ce Commodore. Elle enchaîna, ne laissant l’opportunité à ses interlocuteurs de répondre. Je suppose d’ailleurs que votre temps n’est pas inépuisable, or, comme vous pouvez le voir, l’endroit pourrait l’être.
Suivez-nous donc et, surtout, ouvrez bien grands vos yeux plutôt que votre bouche, cela n’est que perte de temps.

Sans que le temps de la réaction ne leur soit octroyé, les deux hommes se soulevèrent et eurent un petit cri, d’étonnement peut-être, d’épouvante surement. Ils étaient déjà dans l’air, hors du croiseur, et, s’apprêtant à se débattre contre cette force inconnue, Alena reprit la parole

« Ne vous inquiétez pas. Nous avons tout mis en œuvre pour que votre venue soit inoubliable et je suis certaine que vous êtes conscients que nous en avons les moyens.
Je disais donc, suivez-nous et ouvrez bien les yeux. »

Ils cédèrent, par impuissance ou par curiosité, et laissèrent cette force s’emparer de tout leur corps. Ils volaient maintenant aux côtés des membres de cet intriguant équipage, tous sourire aux lèvres et toute sympathie dans les yeux. Ils prirent de la vitesse et le temps disparu. Il n’y avait plus que cette eau dont la source était incomprise mais n’importait plus. Cette eau qui n’en finissait plus.
Ils commencèrent à apprécier le voyage et jouissait, à cet instant, pleinement du plaisir de la liberté, un plaisir qu’ils n’avaient jamais connu et qui faisait déjà de cette simple inspection pour un concours peu suivi par l’ensemble de la galaxie, la plus grande expérience de leur vie.

L’arrêt fut brutal.


« Nous voici arrivés dans les soutes du vaisseaux, nous repartirons lorsque vous le jugerez bon. »

Alors que les derniers mots prononcés par leur hôte martelaient encore leurs tympans, une pièce se matérialisa sous leurs pieds, devant leurs yeux décontenancés.
Le décor changea. L’eau, la vitesse et la liberté étaient bien loin désormais. Ils avancèrent alors doucement, secoués, tant par le choc de leur arrivée que par la transformation de leur environnement.
La première salle était celle des soldats. Ils observèrent alors les lieux, remarquant que toutes les installations, inhérentes à la vie confortable de ces hommes de guerres, étaient présentes et en bon état. Devant le spectacle de la vie quotidienne, ils eurent conscience de l’immensité de l’endroit et qu’ils ne pourraient en visiter la totalité.
A ce moment là, alors que la vie était à l’œuvre, ils se retrouvèrent dans une autre pièce où étaient aménagées les structures nécessaires au stockage des droïdes , des tank-stern et autres unités sans vie.
Les juges validèrent simultanément leurs grilles de notation et un hangar apparut, offrant à la vue des cuves immenses contenant pulsar, acier, pyroven ou carmine.
Une autre validation, un autre lieu.
Un nouvel hangar, abritant quelques modules soumis à la technologie, était maintenant visible.
« J’espère que tout est à votre convenance. Nous allons accélérer pour la suite de la visite, laissez-vous faire. »

[i]Ils se laissèrent faire et, pour cause, ils passèrent des soutes au réacteur en moins temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Ils annotèrent et parvinrent aux téléporteurs, petits vortex animés d’un fluide bleuté, puis au dock, immense vortex animé du même fluide.
Ils s’arrêtèrent quelques instants devant les aménagements nécessaires à l’accueil des vaisseaux rentrant de campagne commerciale ou minière et à l’extraction de leur butin. Puis devant ceux permettant l’envoi de petits vaisseaux bâtisseurs.


« C’est tout pour cette partie là de l’iceberg. Nous n’avons pas de canons, trop pacifistes. Elle sourit.Pour ce qui est des casernes et usines robotiques, vous avez pu les voir avec les soldats, quelque peu retirées. Pour le reste, nous n’en possédons pas ici.
Bien, rendez-vous aux laboratoires. »

Le sol s’effondra, l’environnement s’estompa. L’eau, la vitesse et la liberté.

Ils ralentirent, doucement cette fois. Le décor ne changea pas.


« Vous ne pourrez voir nos laboratoires, l’invisible ayant été percé par inadvertance et sans qu’on puisse la généraliser. Ceux-ci sont en effet sous l’effet de cet heureux hasard : personne ne peut s’y introduire puisqu’ils n’existent pas, nos avancées sont alors préservées.
En aucun cas aurais-je présagé de votre crédulité et nous avons donc demandé, à titre de preuve, à ce que nos chercheurs activent la dernière version des réacteurs dont nous disposons sur quelques frégates. »

Trois frégates survolèrent la petite assemblée et, en pleine accélération, se mirent à disparaître puis à réapparaître, simultanément, sous le regard bée des deux hommes.

« Il s’agit de la troisième version des réacteurs, celle-ci permet la téléportation de masse mais également l’utilisation de portails en masse, entre autre. Bien sûr nous l’avons réalisé sur de courtes distances afin que vous puissiez le constater. »

Leur expression passa de l’incompréhension à l’acquiescement, certainement avaient-ils entendu parler de cette technologie en d’autres lieux, la figuration qu’ils s’en faisaient n’était pas celle-là et ils comprirent alors pourquoi.

« Bien, je crois que nous avons tout vu. La salle des commandes ne vous intéresse en rien, je suppose et l’impose, l’accès à celle-là ne saurait être donné pour un simple concours de commodore, n’est-ce pas ?

[/i]Trou noir.

Les juges s’étaient réveillés dans le croiseur et déjà loin du vaisseau-mère et s’ils ne se souvenaient pas du comment de leur départ, ils se souvenaient en revanche de chaque instant passé depuis l’arrivée.
Ils se mirent d’ailleurs à en discuter, eux qui n’avaient pas pu prendre la parole jusqu’alors, échangeant leur point de vue avant de conclure sur la note finale.


TzongKapa Zangho rejoignit sa femme, et, achevant d’écouter son récit :[/i]
En somme, tu aurais drogué les juges pour gagner ce concours ?
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Tetsuda Owen
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 MessagePosté le: Jeu 28 Mai 2009, 11:55    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Texte de l'Exilé
La Sanctification de l’Exilé croisait au large de la frontière ouest de B1.
Le Commodore massif et taillé comme une épée sondait les profondeurs de l’espace.

De loin, le vaisseau ressemblait vraiment à une lame tranchant les vents du vide .Mais à mesure que l’on s’approchait, on remarquait les divers modules qui le hérissait .Les canons de bords nombreux et disposés partout étaient placés de manière à ce que le commodore puisse tirer de n’importe quelle position, quelques mods de commerce étaient disposés dans le bas-ventre du vaisseau et l’on voyait les capsules de commerce filer vers les planètes proches.

Mais plus que tout, on ne pouvait manquer les grands symboles du Culte. L’épée cerclée de cranes, le symbole des Dévots peinturlurait la tour de pilotage visible à des dizaines de kilomètres. Sur la coque était inscrit à la peinture rouge voyante la devise des Cultistes :
« L’Exilé est. »
Le Commodore était à l’image même du Culte, tranchant, impitoyable et marque d’une confiance en soi totale. Comme les Dévots, il balayait toute notion de doute. C’est pour cela qu’il avait conçu, chasser le doute des esprits des pécheurs de gré ou de force comme le suggérait le nombre élevé des canons présents sur le commodore.

A mesure qu’on s’approchait, on décelait un grand trafic sous le vaisseau où l’on accédait aux soutes et aux structures de commerce. A peine rentré à l’intérieur dans les soutes, on était frappé par la décoration. Tous les murs étaient peints, les slogans du Culte tapissaient même le sol des soutes tandis que des Fresques évoquant l’avènement de l’Exilé démarraient à l’entrée des soutes pour s’achever avec sa prise de pouvoir dans la Galaxie originelle du Culte à la sortie des soutes.
Les soutes étaient divisées en secteurs et chacun délimité par des statues de Dévots célèbres évoquant leurs faits d’armes. Que ce soit Taryel le Prêcheur dans les soutes ou Draenys le Moine-guerrier dans les ponts d’embarquements des troupes, chaque place avait son Saint et les Fidèles qui venaient y travailler allaient tous prier un instant devant la statue de leur Saint avant de commencer leur travail.

Dévotion était le maître mot des soutes et complexes de troupes du commodore.
Cette partie du Commodore se quittait par une large porte de pierre. Il semblait cependant que la porte ne soit qu’un trou taillé finement dans une œuvre beaucoup plus grande. Si on levait les yeux, on apercevait que la prote se situait entre les jambes d’une immense statue collée au mur. Les yeux ardents, le Cardinal Vaérys ainsi immortalisé semblait observer directement la statue de son frère Draenys qui gardait l’entrée des soutes. Il était taillé dans une position de prière, debout, les mains jointes dans une attitude révérencieuse. Cependant ses yeux regardaient le ciel et luisaient d’un éclat rouge. En passant cette porte de plusieurs dizaines de mètres de haut, on arrivait dans un escalier de marbre à plusieurs directions. Chaque voie restait bordée de statues du Culte mais si on avançait plus loin on remarquait qu’elles étaient peu à peu remplacées par des fresques et des tapisseries évoquant la suite de l’Histoire de l’Exilé.
La voie de droite filait vers l’arrière du vaisseau, les tapisseries sur le côté contaient comment l’Exilé avait châtié les incroyants dans la Galaxie d’origine. Des scènes sanglantes de massacre suivaient des illustrations rudes de villes dévastées telles Sodome et Gomorre. C’est ici qu’on trouvait les laboratoires du Culte. Nappés dans de grandes toges de soie noire, les chercheurs du Culte travaillaient ici. Englobés dans un lieu totalement dédié à la dévotion, ils semblaient autant invoquant la science que leur Dieu pour avancer. Ils se réunissaient souvent en cercle d’une douzaine et se mettaient à chanter des litanies étranges alors que le monde semblait rougir autour d’eux. Seuls ces cantiques se faisaient entendre dans les Technolabs, nulle conférence, nul débat, ou aucune réunion de recherche entre collèges braillards. La science venait de l’Exilé, la Foi apportait les solutions.
Laissant les chercheurs ,on arrivait aux puissants réacteurs du vaisseau. De nombreuses fresques tapissaient les lieux et avaient pour thème l’expansion du Culte. De nombreux tableaux représentaient des Cardinaux et Prêcheurs ayant participé à la propagation du Culte. Devant le grand tableau qui représentait le Cardinal Vaérys se tenaient les Techno-Diacres, la caste des ingénieurs du Culte. Surveillant toutes les opérations, ces Dévots à la robe rouge et clinquante observaient continument des panneaux d’informations ou les opérations des hommes qui s’occupaient des réacteurs. Ces hommes étaient tous grands et solides, torse nu et fiers. Alors qu’ils supportaient la fournaise générée par les réacteurs, ils chantaient volontiers et leurs mouvements ressemblaient à de la danse. Nombreux étaient tatoués et les slogans, bannières du Culte revenaient en série. Mais on pouvait remarquer que sur un homme attelé à un dur effort physique, les tatouages se mettaient à luire.
Revenant en arrière, on changeait de voie pour filer vers les étages supérieurs du Commodore. On tombait ainsi sur quelques ponts de canons prêts à tailler en pièce tout Impie. Les Techno-Diacres qui tenaient ces canons paraissaient fort différents de ceux des réacteurs, ils étaient plus ouverts, plus rieurs et ressemblaient plus à des artistes qu’à des scientifiques mais en chacun d’entre eux, la flamme du pouvoir de l’Exilé brillait bien plus fort. On les voyait occupés à tracer des signes cabalistiques sur les canons dont ils avaient la charge. Ils les nommaient, les bénissaient en attente du moment où ils serviraient.
En avançant, les fresques se mettaient à parler des grandes guerres du Culte. Des portraits des Moines-Guerriers revenaient souvent évoquant leurs faits d’armes. On aboutissait enfin à la salle de commandement militaire, gardée par ces mêmes Moines-Guerriers, surhommes batis comme des maisons aux regards bénis de la flamme des Dévots les plus fidèles. Ils maintenaient leur veille dans un calme total et un silence complet. A l’intérieur, les Cardinaux aux toges pourprées débattaient avec les Commandements militaires aux armures de combat très colorées. La salle était plutôt sobrement décorée, seule la statue d’un Dévot empalant un Xéno se tenait au centre de la salle alors que les murs étaient juste tapissés d’une seule et même scène d’une monde noirci par la guerre.
Laissant là le commandement, on tombait sur les étages de logement des hauts dirigeants. Statues et cascades ornaient les lieux et la beauté et la majesté des décors contrastait grandement avec des chambres relativement spartiates avec uniquement le confort nécessaire. Il semblait que être immergé dans l’art du Culte était un confort suffisant.
En avançant on arrivait finalement à la tour de pilotage par des couloirs dont les nombreux tableaux évoquaient l’hyper-espace et les voyages de conquètes de Dévots. Une fois entré dans le Saint des Saint, on se trouvait dans le lieu le plus animé et le plus cosmopolite du vaisseau. Les différents types de Techno-Diacres croisaient les commandants et les pilotes bardés de tatouages mystiques. Les communications entre les diverses parties du vaisseau retentissaient partout alors qu’une impression de Chaos ressortait de cette salle.
Seul un oasis de calme subsistait, à l’arrière de tout cela, se tenait un trône unique de marbre noir enluminé de gravures rouges. Il était finement taillé et proprement massif, trop grand pour un humain normal. On y avait un vue totale de toute la salle et de tous les panneaux d’informations. Le siège était vide…..pour le moment.
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