Empirium NOVA

[TsongKapa Zangho]

Le 26 Milev an II depuis l'Immersion, réunion du premier Synode officiel du Sangha.

Alors que déjà tous les bonzes du Sangha étaient présents et attablés dans la salle Biànming du Temple de Xi'An, le mandarin Zangho arriva avec plus d'un quart d'heure terrienne de retard, ce qui était plutot rare.
Il était pâle, et il était vouté beaucoup plus que d'habitude. Ses yeux rougis semblaient chercher un point d'accroche, et se promenaient un peu partout dans la piéce.
Il prit sa place, et demanda que le Synode commencât.

- "J'aimerais aujourd'hui que nous parlions de la guerre qui fait rage sur le front ouest de notre domaine, contre les membres de la TeraCorp Irich, Grand Gouverneur et leurs alliés. Car il m'est apparu que cette guerre était folie, commença TsongKapa.

- En effet Tsong. Nous vous l'avions pourtant dit, que ce massacre ne correspondait pas à vos principes, que vous vous égariez en entrant dans ce conflit intervint un jeune bonze. Mais vous nous aviez fermement répondu que...

- ...le meurtre du HCG ne devrait pas rester impuni, ni l'impérialisme galopant de certains membres de la TeraCorp ni même les manipulations Spectrales de la LS... Je me rappelle de tout cela. soupira Zangho, s'affaisant encore plus dans son siége. Et en effet je condamne tous ces actes, mais je pense que je ne suis pas à ma place lorsque je conduit un combat ou même lorsque je le déclenche. Et les horreurs que j'ai pu voir sur des champs de bataille ou lors de combats spatiaux sont des atrocités qui sont contraires à tous mes principes. Plusieurs personnes ont remis en cause ma sagesse et ma tolérance lorsque je me suis engagé dans ce conlfit, et je ne les en blâme pas. Je le dis en verité, aussi grand que furent les crimes des alliances susnommées, les hommes qui les suivent par loyauté ne méritent pas ce qui leur arrive, et je n'ai pas réflechit assez longtemps avant de prendre les armes. Mon corps m'a dicté sa loi, alors même que je cherchais à le dominer depuis si longtemps.
Compte tenu de toutes ces imprudences qui ont ruiné mon empire et provoqué la mort de tant d'innocents, je vais prendre sous peu les résolutions qui découlent de cette réflexion.

- Vous revenez enfin à la raison.

- Je l'espère. Car laisser en arrière des alliés qui se battent pour leurs convictions n'est pas non plus un choix facile.

Lentement, le mandarin se retira.
Les bonzes se tournérent les uns vers les autres.

- Allez, répandez ce nouvel ordre, et prévenez tous nos concitoyens de changements radicaux dans les cycles à venir", dit calmement le plus vieux du groupe.
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Le moment d'être sage est voisin du tombeau.

[TsongKapa Zangho]

Le 9 Guendang an II depuis l'Immersion, réunion du deuxième Synode su Sangha, convoqué à le demande des bonzes de XI'An.

Le mandarin du Triumvirat de l'Orbe de Tanaka, entrant dans la salle lumineuse de Biànming, pris place vivement aux côtés du doyen des bonzes rassemblés. Il tourna alors son regard vers l'homme qui était assis exactement en face de lui, un peu en retrait du reste du Sangha, le dévisageant sans cacher un certain dédain. L'homme avait le teint cireux, les yeux rougis par le manque de sommeil, et tous les yeux des bonzes autour de la table étaient sur lui. Son stress était palpable, et il se touchait nerveusement l'oreille, changeait de position dans son siège, avait le regard fuyant.

- Seigneur Kaï-Sen, je suppose que vous savez pourquoi vous êtes ici. Les bonzes ont demandé expressément que l'on étudie votre cas. Vous étiez jusqu'alors le commandement des Forces du Sangha, c'est-à-dire de toutes les flottes d'assaut m'appartenant, de toutes les forces armées biologiques et mécaniques disponibles dans tout mon empire. Or, depuis votre prise de fonction, nous déplorons avoir participé à 3 guerres. Ce qui, je m'en rends compte maintenant, est énorme : cela défie tous nos principes de tolérance, de paix...etc prônés jusqu'ici par notre Sangha. Ce que m'ont fait remarquer les bonzes ici présent. A vous la parole, doyen.

- Bien que nous ne soyons pas dans un tribunal, j'aimerais clarifier ce pourquoi vous êtes ici, en utilisant des termes juridiques. Le Sangha ici présent vous accuse d'incitation à la guerre sans motifs valables, et, dans un second temps, de manipulation sur personne psychiquement faible.

Zangho se raidit dans son siège

- Vous ne m'aviez pas parlé de cette accusation. A quoi faites vous allusion ?

- Le Sangha a estimé que...vous n'étiez pas...en pleine possession de vos moyens, répondit le doyen, tendu. L'atmosphère était pesante.

- Je suppose que vous avancez cette hypothèse plutôt gênante pour expliquer mon attitude idiote des cycles précédents. Mais je n'ai nul besoin de me cacher derrière l'influence d'un pseudo-général. J'ai été parfaitement d'accord avec le général lorsqu'il m'a proposé la guerre. Même s'il a bien fait pression sur l'Etat-major, j'ai aussi une part de responsabilité dans les désastres de la guerre.

- Seigneur, l'interrompit Kaï-Sen, je ne vous ai poussé au conflit que dans votre intérêt. je vous ai toujours servit loyalement, je l'ai fait encore une fois en vous incitant à la guerre. Vous êtes un grand seigneur, mais votre grandeur manquait de conviction. La guerre va toujours avec la prospérité, mais vous êtes parfois trop faible pour l'admettre. C'est pourquoi je pense avoir rempli mon devoir en déclenchant ces conflits.

Le silence envahit la pièce. Kaï-Sen se toucha l'oreille nerveusement.

- Vous êtes bien présomptueux de penser que je ne suis pas capable de prendre des décisions radicales si elles s'imposent, trancha enfin TsongKapa Et votre vision de la pérennité est totalement faussée par votre désir de gloire et de conquêtes miliaires... Bien que vous méritiez l'exil, car je ne supporte pas la corruption dans mon administration et je déteste qu'on viole les principes du Sangha par pur intérêt personnel, je vous reléguerai simplement au rang de soldat dans le régiment Shai'tan.

- Vous avez tort de réagir comme ça ! Je vous ai plus aidé que tous ces moines idiots prostrés dans la méditation, et je n'ai pas finit ! Je suis un homme d'action, et dans ce monde seule l'action compte ! Bientôt, lorsque je vous apporterai le fruit de mes initiatives, vous serez forcé de reconnaître mon utilité !dit rageusement Kaï-Sen en quittant la pièce. Je continuerai à vous servir à ma manière, car je sais que votre empire me sera un jour reconnaissant !
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Le moment d'être sage est voisin du tombeau.

[TsongKapa Zangho]

Le 26 SoeKarno, réunion du 3ème synode du Sangha, réunit à la demande de son nouveau mandarin, le Haut-Commandeur Khenpo Tenzin.
Pour la première fois, il se tient sur la planète Herstal, et compte 3 généraux en plus des bonzes de Xi'An.

- " Ni Hao mes frères. Comme vous le savez sûrement déjà, du moins je l'espère, je suis Khenpo Tenzin, qui assure les fonctions de Zangho pendant sa quête spirituelle qui le tient loin de vous et de l'alliance de l'Orbe. Pour entamer ce synode, je crois que vous avez une information important à me communiquer. "

- " Effectivement, commença le doyen. Nous avons reçu de Meijico un message nous informant de l'assassinat de votre prédécesseur comme Haut-Commandeur, Kaï-Sen. Comme je sais que vous aimez les détails scabreux, tout comme nous, sachez qu'il a été tué avec un pic à glace. Le front a littéralement été défoncé, et il parait que nous pouvons distinguer...hum. D'après l'enquête des autorités sur place, il semblerait que ce fut Rosh Exhoden qui s'occupa personnellement de lui. Comme quoi, il ne faut jamais bafouer l'honneur d'un espion professionnel...
Nous n'avons pas donné d'ordre de recherche du meurtrier, car Zangho ne l'aurait pas voulu. Mais vous êtes maintenant maître à bord...

- Et le légat de Zangho. Sa volonté est mienne. Laissé ce brave Exhoden tranquille. Si j'osais, je dirais qu'il nous a rendu un fier service.

- Pas tant que ça, si je puis me permettre. Des troubles ont éclatés sur toutes les planètes de l'empire quasiment. Mineurs, mais inquiétants. Et il semblerait que ce fut les partisans de Kaï-Sen qui sème l'agitation. Notamment en faisant courir la rumeur que vous êtes le commanditaire de cet assassinat, dans le but de l'évincer définitivement.

- Laissez courir.
...
Je ne vais pas aborder aujourd'hui le sujet qui m'avait fait vous convoquer ici. Il serait trop délicat d'en parler maintenant. Je vous remercie de votre attention et vous dit au revoir.

Tenzin claqua des doigts et des soldats vinrent le rejoindre pour l'escorter à la la sortie vers laquelle il se dirigeait avec empressement.
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Le moment d'être sage est voisin du tombeau.